Créer un nouveau modèle de toutes pièces est loin d’être une tâche facile. Dans le cas de la Mission R, Porsche devait à la fois respecter l’identité des modèles électriques de la marque (la 919 Hybrid et le Taycan), mais également l’ADN visuel de tous les modèles de la gamme. L’exercice est plutôt réussi, avec des feux qui ne sont pas sans rappeler le Taycan, des ailes avant légèrement galbées, un pare-brise bas, une ligne de toit fuyante et un bandeau lumineux à l’arrière. Clairement, les codes esthétiques de la marque ont été respectés.
Il y a un peu de 911 et de Cayman dans le profil de la Mission R, et l’immense aileron arrière rappelle sans aucun doute les 911 RSR. On se perd dans les détails visuels de la Mission R et partout où l’on pose le regard, il y a un peu d’ADN Porsche. Les prises d’air latérales sont encore là pour rappeler la filiation avec les 911 Turbo par exemple. Malgré un aspect très imposant, la Mission R est légèrement plus courte qu’un 718 Cayman (4 326 mm), mais elle est bien plus large : 1 990 mm, soit approximativement la même largeur qu’une Lamborghini Aventador à moteur V12.
L’habitacle est en revanche l’objet d’un design totalement avant-gardiste. S’agissant d’une voiture de course, Porsche s’est accordé beaucoup de liberté. On découvre un tableau de bord épuré où l’œil du pilote rencontrera une instrumentation totalement digitale. Le baquet intégral en carbone ferait presque passer les baquets de la 918 Spyder pour des sièges de salon, et l’on reste sidéré par l’importance des surfaces vitrées qui apportent une grande luminosité dans l’habitacle, ainsi qu’une excellente visibilité, presque sous tous les angles.