Si l’on parle puissance et performances, les deux modèles sont très proches. Si la 991 GT3 phase 2 embarque 500 ch à 8 250 tr/min avec un couple de 460 Nm à 6 000 t/mn, la 992 GT3 dispose de 510 ch à 8 400 tr/min et un couple de 470 Nm à 6 100 t/mn.
En boîte PDK ou en boîte méca, les deux Porsche atteignent le 0 à 100 avec un temps identique : 3,4 secondes en PDK et 3,9 secondes en boîte méca. La différence se fait sur le 0 à 200 que la 992 GT3 abat en 10,8 secondes en PDK soit 0,2 seconde de moins que la 991 GT3. En boite manuelle, l’écart se creuse et la 992 tombe le 0 à 200 en 11,9 secondes soit 0,5 de mieux que sa grande sœur. Ces chiffres sont ceux annoncés par Porsche. Dans le comparatif réalisé par Marc Joly dans le n°366, la Porsche 991 GT3 a réalisé un meilleur temps…Comprenez donc que les deux modèles sont très proches et qu’il y a un vrai match entre les deux.
Il ne peut y avoir de fête sans musique et niveau sonorité, puisque nous sommes dans le spectaculaire avec ces deux modèles, ça envoie. Malgré la pose obligatoire des filtres à particules imposée en 2019 (et qui nécessairement influe sur la sonorité), Porsche a su travailler sur le sujet afin de garder une sonorité enchanteresse. La Porsche 991 GT3 phase 2 part dans les graves pour monter dans les aigus et devient déchirante au fur et à mesure que vous montez dans les tours. La Porsche 992 GT3 part elle aussi dans les graves mais y reste tout en jouant différentes notes. Là encore, tout dépend de vous, plutôt aigu ou plutôt grave ?
Bien que les GT3 soient des Porsche à l’aise sur route et sur circuit, le temps semble décider Porsche à orienter ses modèles sportifs pour l’utilisation sur circuit (ce n’est d’ailleurs pas la dernière 992 GT3 RS qui nous contredira) et sur des routes au revêtement propre. Le train avant de la Porsche 992 GT3 est directement issu de la compétition, idéal donc sur la piste ou sur des routes impeccables. Dès que des signes d’usures et des creusements apparaissent, l’histoire n’est plus la même. La 992 devient assez inconfortable tandis qu’être à son volant quand la route est bonne est un vrai plaisir. La Porsche 991 GT3 phase 2 se veut plus indulgente que sa petite sœur à ce niveau-là. D’ailleurs, opter pour une 992 GT3 pour un usage exclusivement routier sera moins facile et moins confortable qu’une 991 GT3 phase 2. Mais ne perdons pas de vue que les deux sont des sportives, réactives et au comportement pointu (ceci est d’autant plus vrai sur la 992) prêtes à enchaîner les virages sur la piste. Sur le circuit des Ecuyers, le nouveau train avant de la 992 joue un rôle déterminant. D’ailleurs, la Porsche 992 GT3 dispose de l’option freins céramique qui lui confère un avantage important sur la 991 GT3 équipée de freins en acier.
En dehors de ce point, non central dans ce comparatif, la 991 se comporte à merveille et permet d’atteindre un chrono de 1’59’’8 sans pousser la voiture dans ses derniers retranchements. Une fois au volant de la 992 GT3, l’ambiance est instantanément différente. Le train avant permet d’aller plus vite et plus facilement. “L’inscription ne se joue plus au millimètre, mais au quart de millimètre, un seul coup de volant suffit, jamais de correction, et les trajectoires sont encore plus tendues, au cordeau. Je suis scotché !” pouvait dire Marc Joly de cet essai. C’est en 1’57’’1 soit avec un écart important sur une piste qui cumule 3,5 kilomètres que termine la 992 GT3. Malgré tout, le chrono est à prendre avec du recul en considérant la différence de freins et le fait que la 992 est une voiture du parc presse tandis que la 991 présente sur les photos est celle d’un particulier, conduisant à un comportement légèrement plus prudent. Retenons tout de même que ce train avant fait nettement la différence sur la Porsche 992 GT3 et lui apporte un sérieux avantage sur la 991 GT3.