La 911 Turbo alias “La jaune” était en vente chez un professionnel. Victor a flashé dessus pour sa couleur. C’est l’élément principal qui a déclenché son coup de cœur et qui l’a poussé à l’acheter. En 2013, lorsqu’il a trouvé cette annonce, la 911 Turbo 3.3 avait des défauts de carrosserie et des fuites. Victor a dû l’emmener chez un garagiste pour effectuer des réparations. C’est alors que le garagiste a dévoilé une surprise sur le modèle : “En réalité, quand j’ai acheté la voiture, je pensais avoir acheté une 964 Turbo. En faisant les réparations, le mécanicien a envoyé le numéro de châssis de la voiture à Porsche afin de commander des pièces. C’est la marque elle-même qui a souligné que cette 964 Turbo disposait du kit moteur de la Turbo S*. L’ancien propriétaire ne le savait pas non plus. Depuis, on a ajouté le lettrage à l’arrière, posé les jantes speedline, l’aileron d’origine et les pare-chocs d’origine. Il faut dire que l’aileron arrière n’était pas à mon goût, les ailes étaient abîmées, la peinture craquelée… On a refait entièrement cette voiture.”
*En aparté, il faut savoir que cette voiture est parfois appelée “Turbo S”, mais il ne faut pas la confondre avec la Turbo S Leichtbau. La Turbo 3.3 pouvait pouvait disposer du kit X33 la poussant à 355 ch contre 320 ch pour la 911 Turbo 3.3. Afin de les reconnaître, elles disposent d’une étiquette sous le capot avant mentionnant cette option (on la retrouve aussi sur le carnet d’entretien), mais elles n’avaient aucun signe distinctif extérieur. Celle de Victor a aujourd’hui un look faisant penser à celui de la Leichtbau.
À ce jour, la 911 (964) Turbo de Victor est en très bel état. Pour lui, prendre le volant de sa Porsche est une véritable thérapie “C’est bien simple, si j’ai passé une mauvaise journée, je n’ai qu’à prendre le volant de la Turbo et tout va mieux. Rien que de la démarrer, ça égaye mes journées. Je suis sûr que de nombreux porschistes pensent comme moi ! On aime entendre le bruit de nos 911. Et puis ses lignes, ses ailes larges, elle est magnifique. Le jaune sublime ses formes et les met en valeur.”
Et pour ce qui est du Turbo, Victor l’affirme : “C’est un véritable coup de pied aux fesses ! Ça pousse beaucoup, ça pousse fort. C’est sensationnel. Il faut l’apprivoiser et apprendre à la connaître. Si vous accélérez trop fort dans un virage, elle vous envoie dans le décor. Il faut faire attention. Et puis si on s’attarde sur ses lignes, j’adore sa largeur, ses ailes gonflées, elle a de très belles formes.”