La nouvelle Porsche GT3 RS a été pensée pour le circuit. Même les moins adorateurs sauraient le reconnaître avec sa ligne follement sculptée et son imposant aileron arrière. Les plus avertis s’intéressent en détail à cette Porsche GT3 RS et notamment au travail d’aérodynamisme qui a été réalisé. Plus stable, plus précise et plus réactive, la 992 GT3 RS a marqué une rupture avec la 991 GT3 RS, déjà considérée elle-même comme une échappée du circuit.
Nous avions abordé dans un précédent article que l’aérodynamisme de la GT3 RS était dérivé du sport automobile. En parallèle, les ingénieurs responsables du châssis chez Porsche ont renforcé la stabilité et la précision de la voiture et donc son châssis.
L’essieu avant à double triangulation a été modifié pour répondre aux exigences en matière de dynamique de conduite. La voie a été élargie de 29 millimètres par rapport à la 992 GT3. Par conséquent, les bras de l’essieu avant ont été eux aussi rallongés en conséquence.
Toujours dans un souci de performances, les ingénieurs ont considérablement réduit le tangage au freinage, même à grande vitesse. Ainsi, l’équilibre de l’appui aérodynamique entre les essieux avant et arrière est maintenu. À ce propos, Porsche déclare, “La rotule avant du bras longitudinal inférieur au niveau de l’essieu avant de la Porsche 911 GT3 RS a ainsi été rabaissée. Par conséquent, les bras sont plus raides et le freinage crée un couple d’appui qui contre le mouvement de détente. En cas de freinage d’urgence à vitesse élevée, la fonction d’aérofrein vient apporter une aide conséquente aux freins de roue.”
L’essieu arrière n’est pas sans reste puisqu’il a été ajusté avec un nouveau système d’assistance à la conduite et une direction repensée. Sur la Porsche GT3 RS, la hauteur de conduite, le carrossage et la rigidité des barres stabilisatrices peuvent être réglées individuellement en fonction de l’essieu. Il est à noter que les rotules qui équipent les paliers de suspension sont issues du sport automobile. Naturellement, leur résistance à l’usure est meilleure.
Les commandes au volant, proches de celles que nous connaissons sur les voitures de course permettent de régler, entre autres, le taux de blocage du différentiel arrière et l'antipatinage. L’amortissement des essieux avant et arrière peut être réglé séparément et en plusieurs étapes.