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L’artiste Daniel Arsham met à nu la Porsche 356 Speedster pour un résultat bluffant

Le 22/09/2022

Après deux années de travail, l’artiste Daniel Arsham dévoile son nouveau projet sur la base d’une Porsche 356 Speedster. Mêlant histoire Porsche et culture japonaise, le concept imaginé par l’artiste new-yorkais est déroutant.

La Porsche 356 Speedster de Daniel Arsham, une carrosserie issue d’un concept japonais

Son nom vous dit peut-être quelque chose, Daniel Arsham avait déjà travaillé en collaboration avec Porsche. L’artiste avait notamment réalisé une Porsche 911 Turbo en œuvre d’art. Après deux ans de travail, Daniel Arsham dévoile un tout autre projet, celui d’une Porsche 356 Speedster de 1955 repensée dans son plus simple élément. L’artiste s’inspire du concept japonais Wabi-Sabi qui célèbre l’imperfection.

Pourquoi choisir une Porsche 356 Speedster pour sa création ? Arsham affirme: “La 356 occupe une position intéressante dans le catalogue Porsche en tant que point de départ de la marque. [...] Nous l’aimons dans sa forme la plus pure.” Près de 70 ans après sa sortie d’usine, cette Porsche 356 arbore un design unique. D’apparence, elle ne semble absolument pas en état de rouler et pourtant elle est en parfait état de marche. L’artiste a tenu à respecter l’historique de la 356 tout en s’inspirant de la culture japonaise. L’élément principal rappelant cette culture se retrouve sur la calandre arrière du moteur avec un relief en bronze patiné en forme de bonsaï.

L’artiste new-yorkais a réussi à créer une Porsche 356 parfaitement imparfaite. Elle pourrait faire penser à une voiture qui a été abandonnée au fond d’un garage pendant de nombreuses années mais la réalité en est tout autre. Daniel Arsham a enlevé la peinture de cette 356 Speedster, supprimé la finition d'origine et a révélé ainsi toutes les soudures, les marques de piqûres et l'usure naturelle du modèle. Toujours dans un souci de respect du modèle brut et du concept japonais, une seule couche d'huile de lin suffit à protéger la Porsche 356 du mauvais temps.

À l’intérieur de la Porsche 356, l’inspiration japonaise est omniprésente

L’artiste Daniel Arsham a poussé son projet unique jusque dans les moindres détails sans oublier son attrait pour la culture japonaise: “Tout au long de ma carrière, j'ai regardé le Japon comme une source d'inspiration pour leur amour et leur dévouement à l'artisanat. Ces sensibilités ont été à la base du Bonsai 356. Nous avons produit tous les textiles au Japon en utilisant des artisans traditionnels.” Ainsi, cette Porsche 356 Speedster dispose d’un intérieur constitué de tissus japonais traditionnels réalisés par des créateurs du pays du Soleil-levant. Les sièges et le couvre-coffre sont en textile boro patchwork teint à l’indigo. Comme vous le savez peut-être, il s’agit d’une technique de raccommodage japonaise utilisée traditionnellement pour la durabilité des vêtements et préserver leur qualité. En plus du boro, l’artiste a utilisé du coton, teint lui aussi à l’indigo.

Un rappel est fait au niveau de la capote qui est fabriquée en jean. Cette technique n’est pas du tout habituelle et rare…On ne voit pas passer des 356 Speedster tous les jours et encore moins avec une capote comme celle-ci. Finalement, dans les faits rares, l’artiste a utilisé un tatami japonais dans le coffre sous la roue de secours. Fabriqué en paille de riz, il s’agit d’un élément bien connu de la culture traditionnelle japonaise. Cependant, il est plus courant de le voir au sein des maisons comme revêtement de sol que dans un coffre de Porsche. Nous pouvons y voir là un clin d'œil à l’hospitalité apportée par les japonais à leurs invités. Comprenons aussi qu’il s’agit d’une invitation à prendre le volant de cette Porsche 356 et à voyager à travers l’histoire Porsche et la culture japonaise.

Malheureusement, cette Porsche 356 Speedster n’est pas à vendre à l’heure où nous écrivons ces lignes. Porsche Japan prévoit d'exposer la 356 Bonsai à Tokyo à la fin de l'année.