Porsche Boxster 987 : La Porsche plaisir du moment ?

Né en 2005 pour succéder au Boxster 986 de première génération, le fort logique 987 évolue en douceur, bien dans l’esprit Porsche. Roadster deux places à capote souple (électrique de série) et moteur central arrière, le Boxster 987 reprend à son compte l’architecture de son ainé avec son flat 6 atmosphérique. Malgré les apparences, c’est une toute nouvelle voiture, à la fois plus longue (9 mm), plus large (21 mm), mais aussi plus haute (5 mm) que sa devancière. Ses lignes se démarquent enfin de sa grande sœur 911 devenue 997 entre temps. Certains lui trouvent même des petits airs de Carrera GT née deux ans plus tôt. Il y a pire comme référence ! Le Boxster 987, grâce à des galbes plus prononcés, des phares avant qui lui sont propres et un intérieur totalement inédit, fait un sérieux bon en avant en matière d’image, mais aussi de qualité perçue.
Plus de 15 ans après sa présentation, sa ligne n’a pas pris une ride et ses qualités, tout comme ses performances, n’ont pas à rougir face à une concurrence plus moderne. Polyvalent grâce à ses deux coffres à bagages (un devant et un derrière), pratique et suffisamment confortable pour envisager des vacances à deux, fiable et accessible (à partir de 24 000 € pour un modèle de 2005 en parfait état), le Boxster 987 coche toutes les cases de la Porsche idéale pour débuter. Mais au moment de faire son choix, les difficultés apparaissent. La cause ? Un nombre important de déclinaisons mécaniques qui se sont succédées tout au long de sa carrière. Pas de panique, on vous aide à faire le tri.

Esthétiquement les différences entre le Boxster et le Boxster S sont minimes : le S dispose d’une entrée d’air supplémentaire située à l’avant sous la plaque d’immatriculation, d’étriers de freins rouges (ils sont noirs sur le Boxster) et d’une double sortie d’échappement centrale quand son petit frère n’en possède qu’une, de forme ovale. Il possède également des jantes de série de plus grand diamètre (18 pouces au lieu de 17) et sa boîte de vitesses compte 6 rapports. A sa sortie en 2005, le Boxster dispose d’un flat 6 de 2.7 l de 240 ch alors que le Boxster S, fort d’une cylindrée de 3.2 l développe déjà 280 ch. En 2007, deux ans après sa sortie, les gammes Boxster et Cayman s’harmonisent, avec un gain de puissance à la clé, grâce à l’adoption du VarioCam Plus. Le Boxster 2.7 passe à 245 ch quand le Boxster S passe à 3.4 l et 295 ch. Cependant, aucun changement esthétique n’apparait. Seules les trappes de remplissage d’huile et d’eau situées dans le coffre arrière permettent de différencier les évolutions moteurs. En cas de doute sur un exemplaire, un Centre Porsche pourra vous rassurer grâce aux numéros de châssis. Ne vous focalisez pas sur les 5 ch de différence entre les deux évolutions du moteur de base. A l'usage, c’est imperceptible. Pour le Boxster S, le gap est plus net au niveau de l’agrément, principalement en raison du couple supérieur de la version 3.4 l. Mais qui se soucie aujourd’hui de quelques dixièmes de secondes gagnés en reprise ou de quelques km/h en vitesse de pointe sur des autos de près de 15 ans ?
 Pour des exemplaires en parfait état à l’historique limpide, il faudra compter 24 000 € pour un 2.7 de 240 ch et 25 000 € pour un modèle de 245 ch. Pour un Boxster S 3.2 de 280 ch, ce sera plutôt 27 000 € alors que le 3.4, fort de 295 ch culmine à 30 000 €. Les exemplaires sur le marché sont nombreux, mais les couleurs vives sont rares. Notre préférence va vers les modèles dotés d’une boîte mécanique, plus agréable à l’usage que l’automatique Tiptronic S, dont l’agrément est pour le moins daté… N’hésitez pas à affiner vos recherches par le choix des options. Les combinaisons sont si nombreuses qu’il n’y a pas deux Boxster identiques… sauf en apparence !

Avec le restylage qui apparait en 2009, le Boxster subit quelques améliorations cosmétiques. L’avant est plus effilé et se dote de barrettes de feux de jours à LEDs. A l’arrière les feux s’arrondissent encore et un faux diffuseur fait son apparition. Au niveau motorisations, le Boxster d’entrée de gamme passe de 2.7 à 2.9 l pour 255 ch (soit 5 ch de plus que le Boxster S 986 !) tandis que le Boxster S phase 2 garde la même cylindrée mais passe à 310 ch par l’adoption de l’injection directe d’essence (DFI). La grande nouveauté est l’apparition en option d’une boîte robotisée à double embrayage PDK, qui enterre définitivement l’antique boîte automatique Tiptronic à convertisseur. L’agrément fait un grand bond en avant au point de se poser la question au moment de l’achat : Mécanique ou PDK ? C’est vraiment une question de goût et de confort. Sachez néanmoins qu’il faudra attendre la génération 981 de Boxster pour voir apparaitre les palettes au volant. Comptez 36 000 € pour une Boxster 2.9 en parfait état et près de 41 000 € pour un Boxster S 3.4 phase 2. Comme toujours, privilégiez toujours un état plutôt qu’un prix et soyez vigilent sur le bon suivi des entretiens, factures et carnet à l’appui. Vous le paierez plus cher à l’achat, mais vous vous mettrez à l’abri de mauvaises surprises. 

Alors quel Boxster 987 choisir ? Tout dépend de vos finances… et de vos attentes ! Sachez néanmoins qu’il n’est pas indispensable de disposer d’un budget faramineux pour se faire plaisir. Si votre unique souhait est de rouler cheveux au vent dans un voiture valorisante, un Boxster 2.7 phase 1 fera très bien l’affaire. Et si vos finances le permettent, offrez-vous un exemplaire doté de quelques belles options (intérieur tout cuir, belles jantes etc…). Si la performance est votre principal critère, nul doute que le Boxster S 3.4 phase 2 à boîte PDK saura combler vos attentes, mais un Boxster 3.2 phase 1 ne se montrera pas ridicule pour autant. Eh oui, c’est difficile de choisir…

Texte rédigé par Fabien Caron