Certains nostalgiques n’hésitent pas à dire que Porsche a connu un âge d’or dans les années 70, lorsque la 917 dominait le championnat du monde face aux Ferrari 512S et que le constructeur n’hésitait pas à construire une voiture, la 908/3, simplement pour gagner deux courses.
Dans le contexte d’aujourd’hui, mettons-nous à la place de passionnés plus jeunes qui n’ont pas forcément eu la chance de connaître les dernières victoires de Porsche au Mans en 1997 et 1998 et n’ont pas vraiment connu les 911 type 993.
En 2014, Porsche annonce un retour au Mans, un vrai, avec la 919 Hybrid, et gagne dès sa première saison au Brésil. Mais ce n’est pas tout ! Le constructeur réussit à attirer dans ses rangs une ancienne gloire de la F1 en la personne de Mark Webber. Quatre ans plus tard, le résultat est sans appel : trois victoires aux 24 heures du Mans, dont deux victoires au suspense étouffant face aux Toyota. Tous les équipages permanents ont remporté le titre de champion du monde, et Brendon Hartley a même réussi à être transféré en F1 chez Toro Rosso après le retrait de Porsche du LMP1. Sans compter une 919 Hybrid Evo qui explose tous les records sur les circuits mondiaux pour la beauté du geste.
Et ne parlons pas des victoires glanées par les 911 RSR au Mans dans des livrées parfois très inspirées (on pense notamment au Cochon Rose en 2018). Dans le même temps, jamais les voitures de série n’avaient été aussi excitantes, les GT3 RS et GT2 RS démontrant que Porsche ne cesse de tirer sa 911 vers le haut et vers davantage d’exclusivité.
Il y avait bien longtemps que l’on n’avait pas vu tant de succès, tant de sport et de petites histoires qui feront la grande Histoire. Attendons dix, voire quinze ans et il est probable que les jeunes passionnés qui ont suivi cette épopée parleront d’un âge d’or du constructeur de Zuffenhausen.