Une vie de passion et de courses “Votre Porsche, votre histoire”

À 78 ans, Daniel est passionné de sport mécanique depuis l’adolescence. “À mon époque, les médias n’étaient pas aussi répandus qu’aujourd’hui. Dans les années 60, j’avais des amis qui partageaient quelques revues et les sujets automobiles m’attiraient beaucoup. À l’aide de mes parents, je me suis acheté une moto 50cc à l’adolescence. J’ai fait mes premières armes dessus en l’améliorant un peu. Puis, lorsque j’ai eu l’âge, j’ai passé mes différents permis motos jusqu’au jour où je me suis lancé dans la course moto sur circuit. Je n’ai fait qu’une année dans le championnat de France promotion car je n’ai pas accroché. Je n’étais pas assez fou pour faire ça ! (rires).”

Daniel n’a jamais fait d’école de pilotage et ne disposait d’aucun bagage en compétition automobile. Pourtant, il a décidé de s’inscrire dans des courses : “Je me suis engagé dans des courses de côte régionales dans le centre de la France en 1979 dans la catégorie "Tourisme spéciale" avec une Simca Rallye 2. Mon classement étant correct, alors je me suis engagé en 1980 à nouveau, en améliorant la voiture avec mon mécanicien. Je choisissais moi-même les pièces pour la voiture et je faisais les réglages mécaniques lorsque le mécanicien était absent. Nous en avons fait une véritable Groupe 2 en retirant de nombreux éléments et j’ai vu la différence au pilotage. J’ai même gagné des courses. Au départ, je m’étais inscrit pour m’amuser, puis mes quelques victoires m’ont galvanisé.” 

Daniel a fait une pause dans les courses automobiles afin de vivre sa carrière à l’étranger. Ne perdant pas sa passion automobile pour autant, il a profité de sa vie au Japon pour acquérir une Mitsubishi Evolution : “Il s’agissait de la première Mitsubishi Evolution du nom. C’était la première qui servait de base à la marque pour ensuite développer des voitures de rallye. Je l’avais acheté d’occasion pour mes déplacements quotidiens, je n’ai pas fait de folie avec.”

Après plusieurs années de travail à l’étranger, ce passionné est revenu en France et s’est offert à nouveau une Mitsubishi : “Au début des années 2000, les Mitsubishi Evo n’étaient pas beaucoup importées. J’ai trouvé une Evo 6 que j’ai gardé pendant 17 ans. Je l’ai transformé, il n’y avait plus que la carrosserie qui était d’origine. Elle était régulièrement au garage car je roulais beaucoup sur les routes du Monte Carlo. Avec toutes les modifications apportées, elle faisait plus de 450 ch. J’ai de nouveau participé à des courses de côte dans le sud de la France au début des années 2000 et des Montées Historiques en 2017, sur route fermée, durant lesquelles les participants ne sont pas chronométrés. Je ne voulais pas retomber dans l’effort de la course et toute la préparation qui en découle. Après de nombreuses années, j’ai décidé d’être plus raisonnable et donc de la vendre. L’un de mes amis qui avait possédé six Mitsubishi était passé à la marque Porsche. Je suis monté avec lui sur le circuit de Ledenon et il m’a convaincu par la facilité d’entretien à franchir le cap.”

En 2019, Daniel s’est tourné vers une Porsche 997.1 GT3 RS, appartenant auparavant à son ami. Il confie : “J’ai acheté la Porsche pour me calmer au départ, mais bon la GT3 RS n’est pas très calme ! J’ai mis du temps à m’y habituer, au moins un an. C’est une voiture de piste, mais je suis un grand adepte de la route. Il a fallu que je prenne mes marques dans les virages de montagne, sur le freinage, et sur la conduite en général, différente de ce que je connaissais avant. D’ailleurs, je m’étais promis de ne plus faire de Montées Historiques mais j’ai saisi une opportunité et je me suis éclaté avec cette 997 GT3 RS. J’exultais au volant, c’était génial. Je me suis rendu compte que la tenue de route n’était pas optimale et que les rapports de la boîte manuelle étaient trop longs. J’ai mis la voiture au garage afin de revoir les suspensions et de modifier la transmission pour que la GT3 RS soit plus performante sur route. Après quatre ans, j’ai fini par admettre que cette 997 ne correspondait plus à mon usage par manque de confort. J’ai donc commencé à regarder les modèles de la génération suivante.”

Depuis juillet 2024, ce porschiste roule au volant de sa 991 GT3 phase 1. Daniel a trouvé en cette Porsche 911 tous les éléments qu’il souhaitait : “Lorsque j’ai essayé ce modèle, j’ai été bluffé par la puissance du moteur, l’efficacité de la boîte PDK et l’aisance de conduite. Les sensations sont toujours présentes, mais tout est plus facile. Cette 991 GT3 a tout ce qu’il faut. Moi qui adore modifier mes voitures, je n’ai rien à redire sur celle-ci. D’ailleurs, je dirais que c’est un jouet plus qu’un véhicule. Je la trouve parfaite et je n’ai eu aucune difficulté à la prendre en main. Je participe au Trophée Christian Gardavot et m’inscris cette année encore à une Montée Historique dans les Alpes-Maritimes. Je fais attention sur route ouverte, mais sur route fermée, je m’éclate ! J’adore partager ma passion automobile avec les autres, je vais à des rassemblements, je fais partie du Club911.net et je roule parfois avec des clubs multimarques.” Attaché à sa Porsche 991 GT3, Daniel envisage de la garder le plus longtemps possible. 

Daniel conclut : “Je souhaite que ça dure le plus longtemps possible ! À 78 ans, je profite. J’invite tous ceux qui ont une passion à faire de même.” 

Je remercie grandement Daniel pour son histoire. Rendez-vous prochainement pour un nouvel épisode de “Votre Porsche, votre histoire” avec un nouveau propriétaire et une nouvelle Porsche. N'hésitez pas à nous partager votre histoire par mail : cbazaille@flat6editions.fr. 

Photos : DR - Avec l'autorisation du propriétaire

Par Charlotte Bazaille