Depuis tout jeune, Frédéric a été bercé par la passion automobile. Son père, grand amateur, lui avait déjà fabriqué un chariot en bois alors qu’il n’avait que trois ans. Les années sont passées et à l’âge de neuf ans, il s’est vu offrir un kart à deux pédales (frein à gauche, accélérateur à droite et poignée d’embrayage pour passer les vitesses) par celui-ci. Après modifications, l’embrayage s’est retrouvé sur la pédale de gauche, la pédale d’accélérateur est devenue la pédale de frein et une petite pédale d’accélérateur a été ajoutée. Très jeune, ce futur propriétaire de Porsche a appris à rouler en se rendant sur un aérodrome ou sur les petites routes alentour, à la campagne. Afin de rendre le kart plus puissant, Frédéric et son père ont modifié l’arrière pour y mettre un double châssis superposé, des suspensions, un arbre de transmission et un moteur de moto six vitesses. Il roulait ainsi à 100 km/h !
En 1981, Frédéric a 13 ans. Il me raconte que cette année fût déterminante dans sa passion pour Porsche. “Je rentrais du collège en prenant le métro et j’ai croisé mon père totalement par hasard, lui qui ne prenait jamais le métro. Il m’a dit en souriant: “je viens d’acheter une Porsche !”” Il s’agissait d’une 911 2.4 E de 1972, de couleur verte. “Je m’en souviens très très bien, il l’avait acheté 33 000 francs. Il a refait une peinture de capot et l’a vendue l’année d’après, 44 000 francs. Cette voiture, mon père m’a laissé la conduire, à 13 ans, dans la campagne.” J’écoutais attentivement ses mots, partagée entre mon étonnement de conduire si jeune et la nostalgie d’une époque passée.
Quelques années plus tard, Frédéric effectue son service militaire en Allemagne. Envoyé à Cologne, il se retrouve dans la même rue que les frères Kremer qui préparaient des Porsche qui couraient au Mans ! Régulièrement, il se rendait chez eux pour admirer les voitures, ce qui ne manquait pas de nourrir sa passion pour l’automobile. En décembre 1991, à l’âge de 23 ans, Frédéric achète sa première Porsche, une 911 Targa de 1975 qu’il ramène d’Allemagne. Après avoir refait le moteur et de nombreuses modifications, Frédéric la revend deux ans plus tard pour investir dans d’autres projets.
L’engouement pour la firme de Stuttgart est né de l’enfance et depuis, il n’a cessé de l’entretenir. “J’ai des mètres linéaires de livres sur la marque à la maison. Je ne sais pas l’expliquer, mais ma passion pour Porsche est une évidence.”