Après avoir été propriétaire de Coccinelle, Frédéric a franchi le pas de s’offrir sa première Porsche. Passionné par la restauration et fasciné par la 356, il a bien entendu choisi un modèle à la croisée de ces deux chemins “En 1998, à l’âge de 38 ans, ma femme et moi avons acheté une Porsche 356 A épave. Je n’ai toujours acheté que des véhicules en état d’épave totale. Pour vous expliquer, ma passion débordante pour l’automobile m’a conduit à travailler chez un carrossier dans la préparation des voitures. Mon objectif était de monter mon entreprise de restauration de véhicules de collection. Ça n'a pas pu se faire alors j’ai rejoint l’entreprise familiale d’autocars avant de faire de la vente automobile. Grâce à cette activité, je disposais de temps afin de remettre en état mes voitures. À ce moment-là, j’ai monté une entité afin de restaurer des véhicules pour des clients, en parallèle de mon activité de commercial et du travail réalisé sur mes propres voitures. Lorsque j’ai commencé la restauration de cette Porsche, j’ai découvert qu’il s’agissait d’une ancienne voiture de course abandonnée. Elle était rouillée, le plancher n’existait plus… Elle était dans un état déplorable. Sa couleur d’origine était Silver Metallic, il y avait donc une réelle continuité dans mon histoire. J’ai mis sept ans à la restaurer entièrement. Pendant ces années, ma femme trépignait d’impatience de voir la 356 A terminée. Alors en attendant, nous avons fait l’acquisition d’une 911 SC Cabriolet en capacité de rouler. Néanmoins, elle ne me convenait pas dans l’état dans lequel elle était. Par conséquent, je l’ai également restaurée. Cette Porsche est devenue la voiture régulière de ma femme qui l’adorait, avant qu’on ne la revende pour acheter une 993 Targa. Vous l’aurez deviné, j’ai bien évidemment également restauré cette voiture.”
Pour ce propriétaire, remettre des véhicules en état de fonctionnement a une dimension symbolique. Il confie : “Lorsque j’achète une voiture épave, je ne m’attends à rien, comme ça je ne suis pas déçu. Pour moi, acheter une voiture en bon état est le seul moyen d’avoir des déconvenues. La restauration ne me fait pas peur. Bien au contraire, je pense que cette activité me coûte moins cher qu’un psy. J’aime l’idée de prendre un véhicule voué à la disparition et de le sauver. J’aime aussi partager cette passion pour l’automobile avec ma femme. J’en parlais au début, j’ai commencé par la moto et après en avoir restauré, j’en possède toujours. Pour moi, lorsque je conduis une Porsche, je fais de la moto à deux. C’est une voiture sportive qui apporte de fortes émotions mais avec plus de confort et moins de risques. Quand on conduit une 911, on conduit une voiture à sensations. Quand on conduit la 356 avec un moteur préparé et des freins de course, on conduit une machine à bonheur.”